Portrait
Ulrich Zouanda
Publié le : 10/08/2021 - Sortir Mag
Ulrich transforme un matériel froid et dur pour
donner vie à des arbres, à des animaux ou des humains mais dont le fil
de fer apporte un aspect musculaire étonnant.
Cet artiste rbati, d'origine Congolaise, cherche à inspirer de l’émotion pour que la création ne reste pas un banal objet.
Ses œuvres sont une succession de courbes et de mouvements dont les postures dégagent de la grâce.
Ulrich Zouanda, nous éclaire sur cet art populaire qui inspire toujours les créateurs.
Quel est votre parcours ?
Originaire du Congo, je suis arrivé au Maroc à l’âge de 14 ans avec des ambitions autres. Cependant Rabat a su chercher au fond de moi, le don artistique que je cachais depuis mon enfance.
Tout petit, je sculptais avec des matériaux de récupération comme le fil de fer, des personnages pour jouer. Aujourd’hui, ce talent m’a permis d’avoir plusieurs prix d’exception et d’être reconnu principalement sur la scène Africaine et surtout Marocaine. Cette passion qui m’anime m’a ouvert les portes de plusieurs expositions.
Dans mon atelier, je me prête volontiers aux défis en créant à la demande des pièces uniques pour des architectes, décorateurs ou particuliers, en restant tout de même près de mon style d’art ethnique que je puise dans mes souvenirs d’enfance au Congo et du monde qui m’entoure aujourd’hui.
Afin de partager avec des amateurs d’art, je dirige aussi des ateliers ou je laisse mon imagination et ma sensibilité du moment donner vie au fil.
Comment êtes-vous venu à l'art ?
Jeune, je fabriquais des personnages avec des matériaux simples comme le fil de fer et le métal pour jouer. Au fur et à mesure, j’ai eu envie de créer et d’améliorer ses protagonistes en produisant des pièces que j’imaginais selon les besoins de la scène inventée. Au final, c’était des sculptures humaines ou d’animaux qui prenaient vie au bout du fil.
Quels sont vos projets aujourd’hui ?
Etre connu au niveau international et toucher un public plus large. Mon objectif reste toujours le même, promouvoir mon travail et l’art africain. Pouvoir réaliser d’authentiques œuvres et exposer dans de nouveaux lieux insolites. Actuellement, je travaille sur de nouvelles créations inédites. C’est mon combat à chaque œuvre, innover !
Quel lien avez-vous avec Rabat ?
Rabat est la première ville marocaine que j’ai connue, je m’y sens vraiment bien. C’est dans cette belle ville verte et vivante que j’ai pris la décision de devenir artiste. Elle a été pour moi la ville révélatrice de mon choix de vie, j’y ai fait mes premiers pas d’artiste. Elle est mon inspiration de chaque instant.